CHONIQUES : E

 

 

EKKAIA

Demasiado Tarde Para Pedir Perdón

 

M'étant déja fait sévèrement troué la rondelle par "Manos Que Estrechan Planes De Muerte Y Sometimiento" et leur premier 7" "¿cuant@s mas moriremos hasta que estén satisfech@s" j'appréhendais la sortie de ce nouvel opus. Vont-ils remettre ça ? Quelle question ! Les gringos Espagnoles d'Ekkaia remettent le couvert façon "scène de ménage" en balançant les assiettes et les verres contre les murs. Le premier morceau de ce "Demasiado Tarde Para Pedir Perdón" réveillerait un mort tant par sa puissance punkisante que par son côté mélodique increvable. Les petites touches emoviolence traînant sur "Manos Que Estrechan Planes De Muerte Y Sometimiento" ("Arrastrad@s") laissées un peu de côté, on pense plus à From Ashes Rise, Artimus Pyle ou Tragedy avec ce côté crust lourd faisant l'effet d'un coup de pelle à neige derrière les oreilles. S'en suivent alors des titres dévastateurs, où la mélodie et la rage punk se croisent dans un chaos parfaitement maîtrisé ("Piedra Sobre Piedra"). Lignes de basses magiques, paroles enragées, engagées, engageantes, je regrette quand même l'absence de cette voix écorchée propre aux autres skeuds d'Ekkaia. Artwork bien sympathique et soigné (avec la traduction des lyrics en Français siouplé). Ce LP a largement de quoi envoyer des pruneaux pour une bonne paire d'années. The shape of punk to come.

ALEX

 

 

 

EKKAIA

Ya Hemos Aguantado El Sermon Ahora Lo Destrozaremos

Stonehenge Records

 

Ouep, dernier 7" en date pour les crusts Espagnols, dans la veine de leur LP "Demasiado Tarde Para Pedir Perdón", toujours aussi rentre-dans-le-lard. 2 Titres, il leur en faut pas plus pour te mettre à genoux une fois encore. J'ai l'impression que ça speed un peu plus que sur LP, et c'est vraiment pas un mal. Sinon, c'est la même recette, ça reste carré, net, précis avec  toujours cette patate punk Tragedienne. Dispo dans toutes les bonnes distros, je vois rien d'autre à ajouter.

ALEX

 

 

 

ELECTRIC WIZARD

We Live

Rise Above Records

 

Tu sais c'est quoi la différence entre le bon et le mauvais stoner ? Bah le bon stoner, i' prend sa guitare et i' crache tu vois, tandis que le mauvais stoner, i' prend sa guitare...i' crache mais i' fait le mauvais stoner. T'as saisi ? En l'occurrence, les rosbeef cultes de Electric Wizard ont choisi la première solution en vomissant, toutes langues sorties, leur bon vieux doom plein de morceaux de hachis et de bière tiède dans ta vieille tronche de metallos blasé élevé à Black Sabbath. Corne de bouc ! Ca latte bien le derrière pour rester poli, un gros son de guitare bien gras qui laisse des traces noires sur ton balatum, un batteur lent comme la mort, tout ça dans un esprit très junkie. Par contre, la voix est assez surprenante, plus claire et aérienne que sur "Dopethrone". Déroutant au premier abord mais ça passe après plusieurs écoutes. Jolie pochette dans la pure tradition psyché/stoner. Bref, encore un disque à écouter dans un canapé à fleurs avec un bang sur les genoux.

ALEX

 

 

 

ENREGISTRE PAR STEVE ALBINI

The Ephemera's Worship

DIY

 

Bon, pas de blabla qui sert à rien à propos de ce disque, Steve Albini c'est tout simplement la méga claque violentissime dans les dents. Le choc frontal entre Free Jazz et Math Rock, ça balance des structures impossibles et casse-gueule exécutées avec une souplesse et une fluidité incroyable. Plus tordu et complexe qu'un Sweep The Leg Johnny, plus abrasif qu'un Cheval De Frise, tout dans ce skeud me laisse à penser que les Strasbourgeois de EPSA se baladent à mort. Les mélodies dissonantes viennent te chatouiller gentiment pendant que ce malade de batteur te fout la branlée de ta vie. Pour couronner l'affaire, t'as ce saxo complètement barré qui vient virevolter sur des plages noise improvisées et ce chant assez typé 90's du meilleur effet. J'ai choppé le disque sur leur site (http://stevealbini.free.fr) donc je n'ai pas de lay-out mais le visuel dispo sur la page promet d'être chan-mé. Déjà accro à leur came...

ALEX

 

 

 

ENSLAVE

From Destruction To Prospenty

Hard Gay Records

 

Petit groupe Nippon pas très connu (en tout cas pas en Europe) que j'ai eu l'occaz' de voir deux fois en quinze jours à Tokyo et dont le skeud m'a gentiment été offert par le chanteur avec sa belle chemise à fleurs et sa queue de cheval de Lalanne. Bon, premier truc, l'artwork ne brille pas par son originalité mais l'idée de l'enveloppe postale n'est pas dégueu en soi. Il me semble que Los Asesinos De La Superficialidad avait déjà adopté ce délire pour leur 7". Passons. 3 titres de hardcore speed à la Japonaise, j'te fais pas de dessin, ça veut dire harmonies heavy, basse qui te refait le dentier...bref, de quoi mosher dans ton salon avec un sweet à capuche. Tout y est, choeurs old school, riffs incisifs, mélodies punk rock de haut vol et tout le toutim. Ouais ok, je vois déjà les mauvaises langues dire "ouais mais le son est merdique". C'est pas faux dans l'absolu, ça souffre d'un manque d'énergie mais on ne leur en tiendra pas rigueur, n’est-ce pas les enfants ? C'est qu'une démo. Truc franchement regrettable, deux chants (une fille et un mec) qu'on ne différencie absolument pas l'un de l'autre. En tout cas, à voir en live, parce qu'honnêtement ça met grave la dose. Circle pit fucker ! Je vais aller me faire tatouer des crânes moi, allez hop.

ALEX

 

 

 

ESCAPADO

Hinter Den Spiegeln

Alerta antifascista, zeitstrafe

 

Comme leur nom l’indique, Escapado sont Allemands (euh). Ils nous envoient un screamo bien lourd, et certains passages mélodiques. Les nuances entre chant gueulé  et clair sont nickel. Je trouve que ça sent le Funeral Diner et le Yage parfois mais Escapado à su garder de l’authenticité ce qui n’est pas très facile lorsqu’ on voit tous les groupes de screamo qui prolifèrent en ce moment. Un bon disque à choper à l’occaz…

DJOOL

 

 

EX INFERIS

Defunctus in Heresi

Dali Tec

 

Avant toute chose, je précise qu'il est 10h30 du mat', que je viens de me lever et que j'ai la tête dans le cul. Donc, j'ai pt'être pas choisi le meilleur moment pour chroniquer ce nouveau disque d'Ex Inferis, bouchers charcutiers luxembourgeois passés maîtres dans l'art de l'agression auditive à grands renforts de riffs piqués à Cradle Of Filth et de sweats à capuches.  Pour mettre les choses au clair tout de suite, je ne suis pas le plus grand fan de deathcore au monde donc je vais essayer d'te faire une chronique à peu près objective. Digipack cartonné comme à la FNAC, lay-out typé metalcore avec un ange, du sang, des coeurs meurtris, des clous etc. Plutôt joli mais pas super original, ça reste prisonnier des carcans du genre. Pas  vraiment de surprise niveau zik, deathcore qui flirte gentiment avec le black metal parfois, The Black Daliah Murder meets Heaven Shall Burn, je pense tout de suite à ça. On peut pas nier que ça bourre grave, ça blast à donf les ballons et le son est vraiment très pro, ce qui est le but recherché. C'est pas ma drogue mais c'est pas ce que j'ai entendu de plus mauvais dans le genre. Ya de bonnes mosh parts, des blasts rapides comme l'éclair, genre Dave Lombardo sous ecstasy. Niveau lyrics, religion, coeur qui saigne etc...tu connais. Je décroche quand même au bout du cinquième morceau, j’ai du mal avec le chant guttural. Ca plaira certainement aux inconditionnels du circle pit, pour ma part, le skeud est déjà rangé sur mon étagère entre mon Caliban et mon Arkangel (comme quoi...)

ALEX

 

 

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